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Les OGM : en parler avec objectivité
lundi 5 janvier 2009 par Jean Bourdariat - Mis à jour le vendredi 16 mars 2012
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Qu’est-ce qu’un OGM ?
Alexandre De Kochko, biologiste, explique ce qu’est un OGM : les échanges de gènes entre plantes peuvent survenir de façon tout à fait naturelle, sans intervention humaine. Les barrières que nos classifications ont établies entre les espèces (afin de les définir) ne sont pas des barrières complètement imperméables...
Dans le cas de la production agricole il s’agit en règle générale de transférer un gène d’intérêt, permettant par exemple de lutter de façon sélective contre les attaques de certains insectes ravageurs, à une plante qui est agronomiquement intéressante (cf. les maïs Bt),
ou de lui conférer une tolérance par rapport à un herbicide total, ce qui va faciliter la lutte contre les adventices (les "mauvaise herbes") et autoriser éventuellement le semis direct, sans labour. Un très large éventail de produits peuvent être obtenus aujourd’hui grâce au génie génétique.
Des interrogations sur les conséquences possibles
Les OGM sont des plantes qui soulèvent, de façon légitime, de nombreuses questions : celles de la brevetabilité du vivant, de la dépendance des agriculteurs vis à vis des grandes firmes semencières mondiales, des risques pour la santé, des risques pour l’environnement (risques de "contamination" d’autres plantes, cultivées ou non, par des plantes OGM) ...
Des cultures OGM principalement en Amérique.
En 2005, 90 millions d’hectares ont été consacrés à des cultures OGM dans le monde, contre 1,5 millions d’hectares seulement en 1996, première année de leur culture dans les champs des agriculteurs (cf. Jean-Paul Charvet : " L’agriculture dans la mondialisation", chapitre 3, in "La mondialisation" (Laurent Carroué dir., CNED/SEDES, 2006). Environ 94% de ces cultures OGM se trouvent localisées dans les deux Amériques, du Nord et du Sud (cf. carte), ce qui leur confère des avantages supplémentaires dans la compétition internationale.
Des avantages objectifs
La technique du semis direct permet de travailler plus vite (en limitant les passages de machines), ce qui réduit les dépenses de carburant, mais aussi pousse à un accroissement toujours plus marqué de la taille des exploitations. Elle permet aussi de limiter dans des proportions importantes les risques d’érosion des sols ainsi que les émissions dans l’atmosphère de CO2 (gaz responsable de l’effet de serre additionnel lié aux activités humaines) en raison de l’absence de labours.
Quels sont les risques ?
La dépendance vis à vis des firmes semencières mondiales peut constituer une véritable source d’inquiétude, mais ce sont déjà les mêmes qui sont les seules à pouvoir fournir, chaque année, aux agriculteurs les semences hybrides qui sont devenues incontournables pour une céréale comme le maïs. Le recul n’est peut-être pas encore suffisant pour juger des éventuelles incidences des OGM sur la santé humaine et sur celle des animaux. Disons que jusqu’ici rien n’a été relevé alors que la plus grande partie des élevages industriels et semi-industriels de la planète — élevages qui produisent plus de 20 milliards de poulets par an — consomment désormais du soja OGM en quantité appréciable : la quasi totalité du soja qui transite par le marché mondial provient en effet des Amériques (des Etats-Unis, du Brésil et d’Argentine), donc de pays qui ont largement et très largement recours aux OGM (cf. plus haut). L’Union européenne importe chaque année pour sa part plus de 35 millions de tonnes de graines et de tourteaux de soja..
P.-S.
Propos tenus lors d’une table ronde du FESTIVAL INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE 2006 à Saint Dié, sur le thème :
"Entre campesinos et agri-business, les Amériques "greniers du monde" grâce aux OGM ?",
avec les participants suivants :
Jean-Paul Charvet, professeur de géographie à l’Université Paris 10
Jean-Louis Chaléard, professeur de géographie à l’Université Paris 1,
Alexandre de Kochko, biologiste, directeur de recherche à l’IRD,
Martine Guibert, maître de conférences de géographie à l’Université de Toulouse,
Hervé Théry, directeur de recherche au CNRS, professeur de géographie à l’Université de Sao-Paulo.
Pour en savoir plus : http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2006/index_2.htm
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