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Elections démocratiques au Honduras ?
samedi 5 décembre 2009 par Jean Bourdariat
Contre toute attente, l’élection présidentielle s’est effectivement tenue le dernier week-end de novembre 2009 au Honduras, 5 mois après un putsch organisé par les amis du président – celui-ci s’était rendu coupable d’avoir noué des liens avec le régime du vénézuelien Hugo Chavez, ce que son propre parti rejetait. Dimanche, le jour de l’élection, Mel Zelaya, le président déposé, était toujours réfugié à l’ambassade du Brésil à Tegucigalpa, cerné par les forces de sécurité, tandis que le « président de facto » Roberto Micheletti issu du « golpe » (coup d’état) avait pris une semaine de vacances comme il l’avait annoncé, pour « ne pas gêner l’élection » avait-il déclaré.
Le tribunal Suprême électoral donne vainqueur Porfirio « Pepe » Lobo, candidat du Parti National, avec plus de 55 % des voix selon la télévision espagnole (RTVE), devant Elvin Santos, du parti libéral. L’un et l’autre sont des industriels et propriétaires. (Photo : El Faro)
Deux candidats de droite en tête des élections ? Rien de rare. C’est ce qui s’est passé chez nous en France en 2002, quand J. Chirac s’est retrouvé face à JM Le Pen, ou en 1969, lors du duel au second tour Pompidou - Poher.
40, 50, 60 % d’abstentions ? Bien que l’article 44 de la constitution hondurienne dispose que le vote est obligatoire pour les personnes de plus de 18 ans, les autorités prévoyait comme à chaque élection que seulement la moitié des 4,6 millions se rendrait aux urnes. En 2005, 45 % des électeurs n’avaient pas voté. En novembre 2009, l’Autorité Electorale fait état de « seulement » 38 % d’abstentions. Le Front de la Résistance contre le « golpe » estime que les deux tiers des électeurs ne se sont pas déplacés, tandis que Mel Zelaya, le président déposé, réfugié à l’Ambassade du Brésil, évalue l’abstention à 60 % des électeurs.
Selon un universitaire qui s’exprimait cet été de façon anonyme, l’abstention n’a rien d’étonnant dans un pays dont 70 % de la population vit dans la pauvreté (photo : EFM).
Selon Michelle Taylor-Robinson, de l’Université du Texas, le clientélisme a toujours été le modus operandi de la politique hondurienne. Le parti national et le parti libéral défendent tous les deux les intérêts de l’élite du pays. En 2005, ils trustaient ensemble 117 sièges au congrès, contre seulement 11 sièges partagés entre 3 partis. Le pourcentage cumulé de suffrages exprimés qui s’était porté sur les deux candidats issus de ces deux partis atteignait 97 % en 2005. En 2009, les voix additionnées ont diminué à 85%. Un progrès, mais peut mieux faire.
La position de nombreux pays d’Amérique latine est de ne pas reconnaître ces élections. Cette politique témoigne d’une exigence démocratique rassurante. On ne peut pas en dire autant des Etats-Unis qui, ayant condamné le coup d’Etat dans un premier temps, se sont montré beaucoup moins exigeants par la suite. Agissent-ils de nouveau pour favoriser des régimes conservateurs et autoritaires dans la région d’Amérique centrale et des Caraïbes, qui fut leur arrière cour pendant tout le XXème siècle ?
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